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Princesse Mononoké

Titre : Princesse Mononoke
Titre original : Mononoke hime
Réalisation : Hayao Miyazaki
Pays d’origine : Japon
Genre: film d’animation
Durée : 2h13
Année de production : Août 1994 – Juin 1997
Dates de sortie : 12 juillet 1997 (Japon), 12 janvier 2000 (France)
Budget du film : 2,3 milliards de Yens (~18 millions d'euros)

Scénario : Hayao Miyazaki
Producteur exécutif : Yasuyoshi Takuma
Producteur : Toshio Suzuki, Seiichiro Ujiie, Yutaka Narita
Production : Tokuma Shoten – Japon
Nippon Television Network – Japon
Dentsu – Japon
Studio Ghibli – Japon

Musique : Joe Hisaishi
Thème musical : « Mononoke Hime »
Paroles : Hayao Miyazaki
Composition : Joe Hisaishi
Interprétation : Yoshikazu Mera
Direction de la photographie : Atsushi Okui
Montage : Takeshi Seyama
Direction de l'animation :
Masashi Ando
Kitaro Kosaka
Yoshifumi Kondo
Chef coloriste : Michiyo Yasuda
Directeur audio : Kazuhiro Wakabayashi

Prix : Berlinale de Berlin 1998 - Sélection officielle - Hors Compétition

Casting japonais (voix) :
Ashitaka : Yoji Matsuda
San : Yuriko Ishida
Eboshi Gozen : Yuko Tanaka
Jiko Bou : Kaoru Kobayashi
Toki : Sumi Shimamoto
Moro no Kimi : Akihiro Miwa
Okkoto : Hisaya Morishige

Synopsis :
L’histoire se déroule au Japon, pendant l’ère Muromashi (XVI siècle). Ashitaka est un jeune prince de la tribu Emishi, qui vit en retrait dans les montagnes au Nord-Ouest du Japon. Après avoir tué un sanglier devenu démon, il est frappé du même mal que ce dernier, qui l’oblige à quitter son village. Son périple l’emmènera au cœur d’un conflit entre les hommes et les dieux de la forêt, qui cherchent à préserver leur territoire de l’expansion des humains. Accueilli par les humains et la belle dame Eboshi, il cherchera cependant à se rapprocher de San, jeune humaine élevée par des loups, qui défend sa tribu…

Avis :
Ce n’est pas le premier film de Miyazaki traitant d’écologie et de la sauvegarde de la planète. Princesse Mononoke est cependant son long-métrage le plus poignant, le plus violent. La guerre, l’un des thèmes centraux du film, y est montrée de façon cruelle, dénuée de sentiments : les hommes se tuent entre eux sans aucun état d’âme. Et Ashitaka, qui voit tout cela, ne comprend pas ; pour lui, qui a vécu toute sa vie en retrait dans son village, tuer est une nécessité, tandis que devant lui se déroule un combat qui n’en paraît pas une. La beauté, la sérénité de la nature sont confrontées à la violence et la laideur de l’industrialisation : on préférerait nettement aller vivre dans le village d’Ashitaka que dans la ville de fer de Dame Eboshi. Mais il n’y a pas que pas des aspects négatifs dans cette ville : malgré les épreuves qu’ils traversent, ses habitants semblent heureux d’y habiter, et les scènes de vie quotidienne sont souvent emplies d’humour et de tendresse. On se prend de sympathie pour eux, malgré leurs erreurs. Pourtant, ce sont les scènes se déroulant dans la forêt qui m’ont le plus marqué. L’imaginaire japonais y est omniprésent, et à côté des animaux « normaux », on croise toute sorte de créatures fantastiques, à commencer par le dieu de la forêt, que l’on voit principalement sous la forme d’un cerf à tête humaine. La forêt a aussi un côté apaisant, qui contraste énormément avec les scènes de ville, ou l’agitation prime. Et c’est aussi le lieu où se déroule principalement l’histoire (d’amour ?) entre San et Ashitaka…

Bref vous l’aurez compris, on retrouve dans ce long métrage tous les thèmes chers à Miyazaki. Mais sa façon de les renouveler, avec une poésie et une beauté surréalistes, fait qu’on ne s’en lasse pas. Et la musique ne fait que rajouter à la beauté du spectacle, grâce à Joe Hisaishi, qu’on retrouve souvent dans les crédits des films de Miyazaki. Un chef-d’œuvre à ne pas manquer, et qui, je l’espère, se classera vite parmi vos films d’animation favoris…

Article rédigé par Yoshi

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